Consultation

État de choc et procédures de réanimation cardiopulmonaire chez les petits mammifères et les oiseaux

Shock and Cardiopulmonary Resuscitation in Small Mammals and Birds

Cabinet NACophile 3 impasse du Docteur Georges Hurtaud 17540 Nuaillé-d’Aunis

Résumé

Dans un contexte d’hospitalisation, la plupart des petits mammifères et des oiseaux présentent un état de choc hypovolémique. Une évaluation des stades de l’état de choc et le choix d’un plan de fluidothérapie sont nécessaires pour limiter le risque d’arrêt cardiorespiratoire. L’état de choc compensé est le stade le plus souvent observé chez les oiseaux, alors que les petits mammifères sont plus souvent présentés à un stade d’état de choc décompensé. Lorsque l’arrêt cardiorespiratoire survient, l’objectif est de maintenir une circulation sanguine et une bonne oxygénation pour permettre la survie du patient et limiter les risques de séquelles neurologiques et organiques. Pour cela, une intubation trachéale sera réalisée dans l’idéal pour permettre une ventilation assistée, une compression thoracique le temps de rétablir une circulation sanguine spontanée (plus difficile à mettre en œuvre chez les oiseaux du fait de leur anatomie) et la réalisation d’injections pour traiter des situations de bradycardie et d’asystolie. Les doses à utiliser sont ainsi adaptées en fonction de l’espèce, en particulier dans le cas de l’utilisation de l’atropine qui sera remplacée par le glycopyrrolate chez le lapin. Le taux de survie après une procédure de réanimation cardiovasculaire (hors anesthésie) est peu étudié, mais semble faible : 2,8 % chez le lapin, 0 % chez les autres petits mammifères et les oiseaux [16].

Abstract

During their hospitalization, most of small mammals and birds suffer from hypovolemic shock. The implementation of a medical reanimation involving a good assessment of the stages of shock, the choice of an appropriate fluid limits the risk of cardiorespiratory arrest. Compensated shock is more often observed in birds when small mammals are more presented in decompensated stages. The aim of the cardiopulmonary resuscitation is to provide a cardiovascular circulation and a proper oxygenation, allowing the patient survival and it also avoids long term neurological and organic consequences.

The clinician will combine tracheal intubation as an ideal situation to allow manual ventilation, a thoracic compression (which is harder in birds due to particular anatomic facts), and the use of molecules to treat bradycardia and asystole. The dosage needs to be adapted to the species, in particular for the case of atropine, which will be replaced by glycopyrrolate in rabbits. There is only a few literature about the overall survival rate after cardiopulmonary resuscitation, which appears to be around 2,78% in rabbits and 0% in other small mammals and birds in hospitalization [16].